Les 125 ans de HEIP : Quand passé et futur se rencontrent pour penser la politique de demain.

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Replongez dans les débats passionnés qui ont marqué le colloque des 125 ans de HEIP et mis en lumière les défis de la formation au XXIᵉ siècle.

Épisode 1. Conférence introductive

À quoi servent les sciences politiques ?


Dans un monde en perpétuelle mutation, où les enjeux politiques, sociaux et économiques s’entrelacent à une échelle nationale et internationale, les sciences politiques jouent un rôle fondamental. Elles permettent de comprendre, d’analyser et de décrypter les dynamiques de pouvoir, les relations entre États et les transformations sociétales. Mais comment adapter ces savoirs face aux défis du XXIᵉ siècle ? Comment enseigner les sciences politiques pour qu’elles éclairent les générations futures et les préparent à agir dans un contexte toujours plus complexe ?
Cette première vidéo propose une réflexion approfondie autour de ces questions centrales.

Céline Claverie, Directrice générale de HEIP, et Arnaud Benedetti, Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire, explorent les fondements et les perspectives des sciences politiques aujourd’hui. Ils mettent également en lumière le partenariat unique entre HEIP et la revue, qui depuis des décennies partage un objectif commun : être un laboratoire d’idées et un catalyseur de savoirs.

La session était animée par Richard Amalvy, enseignant à HEIP, qui a apporté son expertise et son dynamisme pour guider les échanges et enrichir les réflexions.

Ce partenariat souligne l’importance de l’enseignement et de la transmission des idées, deux piliers essentiels pour former les leaders et citoyens de demain. À travers cette discussion, découvrez comment les sciences politiques s’inscrivent au cœur des grands enjeux contemporains, et pourquoi elles restent plus que jamais indispensables dans un monde en transformation.

Épisode 2. À la source d’une vision commune, portraits croisés des fondateurs

Quels liens unissent les idées et les actions de Dick May, fondatrice de HEIP, et de Marcel Fournier, fondateur de la Revue Politique et Parlementaire ? Comment leurs engagements respectifs, forgés par les grands enjeux sociaux et politiques du XIXᵉ siècle, continuent-ils de résonner dans notre monde contemporain ?

Dans cette deuxième vidéo, Sarah Al-Matary, spécialiste de la littérature et des idées politiques, et Éric Anceau, historien reconnu, nous invitent à redécouvrir les parcours croisés de ces deux figures visionnaires. À travers des anecdotes riches et des analyses précises, ils mettent en lumière l’héritage intellectuel et humaniste de ces deux pionniers, profondément marqués par l’idéal républicain et les transformations sociales de leur époque.

Dick May, de son vrai nom Jeanne Weill, incarne une femme de conviction et d’action, dont l’engagement pour l’éducation et la formation des élites politiques a marqué durablement l’histoire de HEIP.

Marcel Fournier, fondateur de la RPP, s’est quant à lui illustré par sa volonté de créer une plateforme de réflexion et de débats autour des grandes questions parlementaires et politiques de son temps.

La session était animée par Richard Amalvy, enseignant à HEIP, qui a guidé les échanges avec expertise et dynamisme, apportant une dimension supplémentaire à cette réflexion historique.


Ce dialogue captivant explore la contemporanéité de leurs idées et montre comment leurs visions, ancrées dans les réalités du XIXᵉ siècle, continuent d’inspirer les générations actuelles et futures. Une plongée fascinante au cœur de l’histoire, où se mêlent héritage, valeurs et modernité.e en transformation.

Épisode 3. À quoi servent les sciences politiques ?

Dans un monde où les défis contemporains se multiplient, les sciences politiques apparaissent comme une clé essentielle pour analyser et comprendre les transformations sociétales. Mais comment ces sciences peuvent-elles être mises en perspective face aux enjeux nationaux et internationaux ? Et surtout, comment les enseigner pour accompagner les nouvelles générations dans la création du monde de demain ?

Lors de cette session, le Pr Pascal Perrineau, éminent politologue, a offert une analyse brillante et nuancée sur la pertinence des sciences politiques dans notre société actuelle. Il a mis en lumière la richesse du dialogue entre les sciences politiques et les autres disciplines, rappelant leur rôle de « science carrefour », capable de croiser les savoirs pour mieux appréhender les complexités du monde contemporain. À travers des exemples concrets, il a démontré comment cette interdisciplinarité permet de répondre aux grandes questions de notre époque et d’anticiper les transformations à venir.

Cette conférence met en exergue non seulement l’importance des sciences politiques dans la compréhension des enjeux actuels, mais aussi la nécessité d’une transmission adaptée, pour que ces savoirs deviennent des outils concrets au service de l’action et de l’innovation.

Épisode 4. Comment adresser la complexité et faire exister le débat d’idées ?

Dans une époque marquée par des tensions croissantes et une polarisation accrue, la capacité à aborder la complexité, à engager des débats d’idées constructifs et à rechercher un consensus républicain devient essentielle. Comment organiser un espace où la conversation des contraires, le dissensus, et la réflexion collective peuvent coexister pour enrichir notre démocratie ?

Cette session, modérée avec finesse par Arnaud Benedetti, Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire et enseignant à HEIP, a exploré ces enjeux cruciaux sous le thème « #débattre ».

Marcel Gauchet, philosophe et sociologue de renom, a offert une analyse pénétrante sur la manière dont les sociétés démocratiques peuvent naviguer entre la diversité des opinions et la recherche d’un consensus républicain. Il a souligné la richesse du dissensus, et la nécessité de le voir non comme un obstacle, mais comme un levier pour faire émerger des idées nouvelles et renforcer les bases d’un dialogue démocratique.

À travers des exemples concrets et des réflexions philosophiques, cette session a permis d’interroger les défis contemporains liés au débat public :

  • Comment structurer un espace où chacun peut s’exprimer librement sans sombrer dans la fragmentation ?
  • Quels outils et méthodologies permettent de dépasser les clivages pour renforcer le vivre-ensemble ?
  • Comment réconcilier la liberté d’expression avec la quête d’un consensus républicain ?

Une session inspirante et essentielle pour mieux relever les défis actuels du débat démocratique en redonnant une place centrale aux idées pour construire une société unie malgré ses différences.

Épisode 5. Débattre malgré le bruit médiatique : La culture du clash et l’entre-soi idéologique

Dans un contexte où les médias jouent un rôle central mais parfois polarisant, la culture du clash et l’entre-soi idéologique dominent trop souvent l’espace public. Ces dynamiques permettent-elles encore un véritable débat d’idées ? Comment éduquer à l’esprit critique et restaurer la rationalité dans les discussions publiques, au-delà du tumulte médiatique ?

 Blandine Kriegel, philosophe et ancienne présidente du Haut Conseil à l’Intégration, et Rachid Benzine, islamologue et essayiste, ont échangé sur ces questions essentielles lors d’une session captivante. Modérée par Arnaud Benedetti, Rédacteur en Chef de la Revue Politique et Parlementaire et enseignant à HEIP, cette discussion a offert des perspectives riches et variées sur le rôle de la sphère médiatique dans le façonnement des débats d’idées.

Interrogés par Victor de Labriffe, étudiant en Bachelor à HEIP, les intervenants ont abordé des thématiques clés :

  • Le bruit médiatique, qui détourne parfois l’attention de l’essentiel et amplifie les divisions, au détriment d’un dialogue constructif.
  • La nécessité de former à l’esprit critique, afin de permettre aux individus de décrypter l’information, de distinguer l’opinion des faits, et d’éviter les pièges des discours biaisés.
  • Le rôle de la rationalité dans le débat, comme outil indispensable pour dépasser les clivages émotionnels et retrouver le sens d’une discussion éclairée.

À travers une approche pragmatique et philosophique, cette session a démontré qu’il est possible de débattre malgré les distorsions médiatiques et a proposé des pistes pour recréer des espaces de réflexion sereins, ouverts et rationnels.


Épisode 6. Introduire et maintenir la rationalité dans le débat public : Un défi face aux biais cognitifs et à la guerre informationnelle

Dans un monde où les thèses complotistes, le populisme croissant et la guerre informationnelle façonnent les discours, l’esprit critique et le discernement se retrouvent souvent menacés. Ces influences altèrent la capacité à débattre rationnellement et à distinguer le vrai du faux. Mais est-il encore possible de rétablir la rationalité dans le débat public ?

Lors de cette session passionnante, Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et enseignant à Sciences Po, Benjamin Morel, maître de conférences en droit public et président du conseil scientifique de Res Publica, et Virginie Tournay, politologue et directrice de recherche au CNRS, ont exploré en profondeur les obstacles et opportunités pour préserver la rationalité dans l’espace public.

Animée par les questions percutantes de Matteo Pessoa, étudiant en MSc 2 à HEIP, cette table ronde a abordé plusieurs enjeux majeurs :

  • L’entre-soi médiatique, qui limite souvent la pluralité des points de vue et renforce des narratifs homogènes.
  • Les biais cognitifs, amplifiés par les nouvelles technologies et les algorithmes, qui influencent les opinions et entravent l’esprit critique.
  • La guerre informationnelle, qui manipule les faits et exploite les émotions pour semer la confusion et fragiliser la capacité de discernement des citoyens.

Les intervenants ont proposé des solutions pour réintroduire la rationalité dans les débats : développer l’éducation à l’information, renforcer la culture du dialogue et réintroduire un débat public transparent et rigoureux. Ils ont également mis en lumière le rôle essentiel des institutions académiques, des médias et des citoyens dans la préservation d’un débat éclairé et constructif.

La session était animée par Arnaud Benedetti, Rédacteur en Chef de la Revue Politique et Parlementaire et enseignant à HEIP, qui a apporté son expertise et son dynamisme pour guider les échanges et enrichir les réflexions.

Ce moment d’échange a permis d’articuler des pistes concrètes pour contrer les dérives populistes et complotistes, tout en réaffirmant la valeur de la rationalité comme pilier de notre démocratie.


Épisode 7. Penser la République : Renouveler le contrat social pour répondre aux défis contemporains

Dans un monde en constante évolution, marqué par des fractures sociales, des mutations culturelles et des bouleversements globaux, comment pouvons-nous penser la République et renouveler le contrat social ? Quels sont les fondements qui permettent de recréer du commun au sein de la société ?

Cette vidéo introductive, essentielle à la réflexion sur le thème Penser, met en avant les interrogations du philosophe Pierre Manent, figure éminente de la pensée politique contemporaine.

Arnaud Benedetti, Rédacteur en Chef de la Revue Politique et Parlementaire et enseignant à HEIP, pose d’emblée une question fondamentale à Pierre Manent : Comment penser la République aujourd’hui et réinventer son contrat social ?

Dans une analyse claire et percutante, Pierre Manent explore les éléments constitutifs de la République, en s’interrogeant sur ce qui forge le commun, cet espace partagé indispensable à une société harmonieuse et unie.

Il examine :

  • Les tensions actuelles : Comment les défis contemporains, tels que la mondialisation, les inégalités sociales et la montée des individualismes, mettent à l’épreuve le contrat social ?
  • Les fondements du commun : Qu’est-ce qui relie les citoyens dans un contexte de pluralité des identités ? Comment réaffirmer des valeurs partagées sans renier la diversité des parcours ?
  • Les pistes pour un renouveau républicain : Quels outils intellectuels et politiques peuvent aider à revitaliser la République et renforcer son rôle comme cadre unificateur ?

Cette réflexion profonde sur la République offre des perspectives éclairantes pour aborder les grands défis politiques et sociaux du XXIe siècle. Elle invite chacun à repenser les principes fondamentaux du vivre-ensemble et à renouveler les bases de notre société pour mieux répondre aux aspirations de ses membres.

Épisode 8. Comprendre les enjeux internationaux : Multilatéralisme, nouvelles puissances et influences culturelles

À une époque où le multilatéralisme est mis à l’épreuve, où de nouvelles puissances économiques redéfinissent les équilibres mondiaux, et où les influences idéologiques et culturelles se diversifient, comment penser ces transformations ? Quelles sont les implications de l’affaiblissement de l’hégémonie occidentale sur la géopolitique mondiale ?

Cette première table ronde a réuni des experts de renom pour répondre à ces questions cruciales :

Xavier Driencourt, ancien Ambassadeur de France, a développé la notion de Sud global, mettant en lumière ses implications géopolitiques et les nouveaux rapports de force qui en découlent.

Niagalé Bagayoko, docteure en sciences politiques et présidente de l’African Security Sector Network, a croisé ces enjeux avec ceux du multilatéralisme et du dialogue interculturel, indispensables à la coopération internationale.

Jean-François Colosimo, essayiste et éditeur, a rappelé l’importance du fait religieux dans les analyses géopolitiques, soulignant son rôle déterminant dans les dynamiques internationales.

Selena Souah, présidente fondatrice de Regcard, a apporté un éclairage entrepreneurial, mettant en avant la vitalité de la tech africaine et son influence croissante sur le plan global.

Léa Riva, étudiante à HEIP, a enrichi les échanges avec une perspective académique sur les défis contemporains auxquels font face les organisations internationales.

Modérée par Morgan Donot, docteure en sciences politiques et enseignante à HEIP, cette session s’inscrivait dans le thème Penser et a exploré les nouvelles réalités internationales à travers des approches pluridisciplinaires.

Parmi les thématiques abordées :

  • L’évolution du multilatéralisme face à l’émergence de puissances comme la Chine, l’Inde ou les pays du Sud global.
  • Le rôle des dialogues interculturels pour dépasser les tensions idéologiques et culturelles croissantes.
  • Les transformations géopolitiques liées à l’affaiblissement de l’hégémonie occidentale et l’apparition de nouveaux pôles de pouvoir.
  • Les enjeux technologiques et économiques, avec une mise en lumière des initiatives innovantes portées par le continent africain.

Cette discussion a offert des perspectives riches et diversifiées sur les mutations internationales, tout en réaffirmant l’importance d’une réflexion collective pour penser un monde en pleine recomposition.

Épisode 9. Penser les grandes mutations : Transition écologique, technologies, démographie et migrations

Face aux bouleversements planétaires, la société est confrontée à des mutations profondes, qu’il s’agisse du changement climatique, des avancées technologiques, des flux migratoires croissants ou des transformations démographiques. Comment penser ces transitions et agir pour un avenir durable et inclusif ?

Cette deuxième table ronde a permis d’aborder ces thématiques sous différents prismes grâce à des experts et intervenants engagés :

Adrien Abecassis, diplomate et Directeur des politiques au Forum de Paris sur la Paix, a exploré les impacts positifs des innovations technologiques sur la transition climatique et les stratégies internationales pour accélérer cette transition.

Dominique de Comble de Nayves, ancien ambassadeur et conseiller maître à la Cour des comptes, a apporté une réflexion prospective sur les enjeux démographiques et migratoires, insistant sur la nécessité d’anticiper ces phénomènes pour maintenir une cohésion sociale.

Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’Environnement, a mis en lumière les risques liés à l’inaction climatique, en insistant sur l’urgence d’une prise de conscience collective et d’actions concrètes pour éviter des fractures irréversibles.

Anthony Potier, étudiant à HEIP, a enrichi le débat en interrogeant les intervenants sur les solutions d’avenir pour répondre aux grandes fractures sociales et écologiques, tout en insistant sur le rôle des jeunes générations dans la transformation de la société.

Modérée par Morgan Donot, docteure en sciences politiques et enseignante à HEIP, cette session s’est articulée autour de la nécessité de penser ces grandes mutations pour mieux les accompagner.

Les axes abordés au cours de cette table ronde :

  • Transition écologique : Quels outils et politiques mettre en œuvre pour répondre à la crise climatique, tout en intégrant les avancées technologiques ?
  • Pression démographique et flux migratoires : Comment gérer l’accroissement des populations dans certaines régions et les migrations liées au climat ou aux inégalités économiques ?
  • Mutation technologique : Quels sont les impacts des technologies de rupture sur les sociétés et leur rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
  • Prise de conscience écologique : Comment transformer cette prise de conscience en actions concrètes à tous les niveaux, des citoyens aux décideurs politiques ?

Cette table ronde a offert une vision multidimensionnelle des enjeux globaux qui transforment nos sociétés, tout en ouvrant des perspectives sur les solutions possibles. Elle a souligné l’importance de l’action collective, de l’innovation et de la réflexion pour construire un monde plus résilient et inclusif face aux défis du XXIe siècle.

Épisode 10. Agir dans une société d’opinion : Conserver le libre arbitre et œuvrer pour le bien commun

À l’ère de la surmédiatisation et des réseaux sociaux omniprésents, la société d’opinion impose de nouveaux défis. Comment préserver notre libre arbitre face à l’avalanche d’informations et d’influences ? Est-il encore possible d’agir pour le bien commun dans un monde marqué par l’hyperconnectivité ?

Lors de cette première table ronde, modérée par Aurélie Tardieu, maître de conférence en droit public et enseignante à HEIP, ces questions essentielles ont été abordées par un panel d’experts aux perspectives complémentaires :

Pierre-Emmanuel Guigo, historien et maître de conférence à l’Université Paris-Est-Créteil, également professeur à HEIP, a analysé les mécanismes historiques et contemporains de la société d’opinion. Il a souligné comment les phénomènes de surmédiatisation façonnent nos perceptions et influencent les comportements collectifs.

Virginie Martin, politologue, membre du Conseil économique et social et du Comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire, a exploré le rôle des institutions dans la préservation du débat public et la protection du libre arbitre. Elle a insisté sur l’importance de repenser la place de la citoyenneté active face aux enjeux d’influence idéologique.

Stéphane Rozès, essayiste, a apporté une perspective philosophique et sociopolitique en s’interrogeant sur les conditions nécessaires pour réconcilier opinion publique, action collective et intérêt général dans une société fragmentée.

L’intervention de Sofia Kermaidic, étudiante à HEIP, a enrichi le débat par une perspective étudiante et intergénérationnelle. Elle a posé des questions incisives sur la capacité des jeunes générations à naviguer dans une société d’opinion, tout en restant fidèles aux principes du libre arbitre et en œuvrant pour un avenir commun.

Les grandes thématiques explorées lors de cette table ronde :

  • Société d’opinion et surmédiatisation : Quels sont les impacts des réseaux sociaux et de la communication instantanée sur nos prises de décision ?
  • Libre arbitre et influence : Comment préserver notre esprit critique face aux multiples sources d’influence ?
  • Bien commun et action collective : Quels outils et stratégies pour aligner les intérêts individuels et collectifs dans un contexte de polarisation croissante ?

Cette discussion a mis en lumière les tensions entre l’opinion publique, la communication politique et l’action collective. Elle a également ouvert des pistes de réflexion sur la nécessité d’éduquer les citoyens à l’esprit critique et de renforcer les mécanismes démocratiques pour faire face à la complexité du XXIe siècle.

Épisode 11. Fabriquer la décision politique au service de l’intérêt général

Comment les décisions politiques sont-elles prises ? Dans quel cadre institutionnel s’inscrivent-elles ? Et surtout, comment dépasser les blocages idéologiques et institutionnels qui freinent l’action publique ? 

Autant de questions cruciales explorées lors de cette deuxième table ronde, modérée par Aurélie Tardieu, maître de conférence en droit public et enseignante à HEIP.

Michèle Gendreau-Massaloux, ancien recteur et conseiller d’État honoraire, a partagé son expertise sur le rôle des institutions dans la conception et l’exécution des politiques publiques. Elle a insisté sur la nécessité de conjuguer rigueur institutionnelle et innovation pour répondre aux enjeux contemporains, tout en garantissant l’équilibre entre tradition républicaine et modernité.

Frédéric Tristram, maître de conférences en Histoire et Civilisations à l’Université Panthéon-Sorbonne, a quant à lui apporté une perspective historique, analysant l’évolution des processus de décision politique. Il a souligné que l’histoire regorge d’enseignements sur les conditions nécessaires pour surmonter les blocages institutionnels et idéologiques.

Livio Klein-Clerc, étudiant à HEIP, a enrichi la discussion par une intervention percutante sur l’importance de recentrer l’action publique autour de l’intérêt général, un impératif pour les décideurs de demain. Il a également mis en lumière les attentes des nouvelles générations en matière de transparence et de responsabilité dans la prise de décision.

Les thématiques clés abordées lors de cette table ronde :

  • Les cadres institutionnels de la décision politique : Comment les institutions peuvent-elles favoriser des décisions efficaces et adaptées ?
  • Les blocages idéologiques et institutionnels : Quels mécanismes peuvent être mis en place pour les surmonter ?
  • L’intérêt général au cœur de l’action publique : Comment maintenir cet objectif face aux pressions politiques, sociales et économiques ?
  • Les leçons de l’histoire : Quelles stratégies tirer des réussites (et des échecs) du passé pour inspirer les décideurs actuels ?

Cette table ronde a permis d’explorer les coulisses de la fabrique de la décision politique tout en soulignant la responsabilité des institutions et des décideurs dans la construction d’un avenir collectif. Elle a également mis en exergue l’importance d’une approche transversale, combinant histoire, droit et politique pour repenser les processus décisionnels au service de la société.

Épisode 12. Apprendre, enseigner, transmettre : repenser la pédagogie face aux enjeux contemporains

Comment renouveler les actes d’apprendre, d’enseigner et de transmettre dans un monde en constante mutation ? Lors de cette dernière discussion, Catherine Bréchignac, physicienne et directrice de recherche au CNRS, et Richard Amalvy, enseignant à HEIP, ont exploré cette question essentielle à travers un échange riche et inspirant.

Catherine Bréchignac a offert une perspective scientifique sur les transformations éducatives, insistant sur l’impact des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, dans la transmission des savoirs. Elle a abordé les défis mais aussi les opportunités offertes par ces outils numériques pour personnaliser les apprentissages, tout en soulignant l’importance de conserver une approche humaniste et critique face aux innovations technologiques.

Richard Amalvy, quant à lui, a mis en lumière les enjeux liés à la diversification des méthodes actives en pédagogie. Il a insisté sur la nécessité de rendre les étudiants acteurs de leur propre apprentissage, notamment grâce à des formats participatifs et des approches interdisciplinaires.

Camille Noël, étudiante, a enrichi le débat en posant une question fondamentale : l’objectivité est-elle une utopie ? Elle a invité à repenser la place de la subjectivité dans l’enseignement. Selon elle, intégrer des perspectives variées et subjectives dans les savoirs transmis permet non seulement d’élargir les horizons des étudiants, mais aussi de nourrir leur esprit critique.

Points clés abordés dans cette discussion :

  • Le rôle des technologies émergentes : Comment l’intelligence artificielle et les outils numériques redéfinissent-ils la pédagogie ?
  • Méthodes actives et apprentissage participatif : Comment engager les étudiants dans leur propre processus d’apprentissage ?
  • Subjectivité et esprit critique : En quoi l’acceptation d’une part de subjectivité dans l’enseignement peut-elle enrichir la réflexion et la diversité des points de vue ?
  • Transmettre dans un monde en mutation : Quels savoirs sont essentiels pour former les citoyens de demain face aux enjeux environnementaux, sociaux et technologiques ?

Ce dialogue a ouvert de nouvelles perspectives sur les techniques d’enseignement, qui ne doivent plus se limiter à transmettre un savoir figé, mais qui devraient faire partie d’un processus dynamique, adaptatif et multidimensionnel.

En conclusion, cette dernière discussion a permis d’imaginer une pédagogie à la croisée des innovations technologiques et des réflexions humanistes, où l’objectif est d’allier connaissance, esprit critique et adaptation aux défis du XXIe siècle.

Épisode de cloture : Allocution conclusive : Jean-Michel Blanquer, un appel à l’engagement citoyen

Le colloque célébrant le 125ème anniversaire de HEIP – Hautes Études Internationales & Politiques – s’est conclu par une intervention inspirante de Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale. Cette allocution finale a marqué le point culminant d’une journée riche en réflexions et en débats sur les enjeux majeurs du XXIe siècle.

Jean-Michel Blanquer a profité de cette tribune pour présenter son ouvrage “La Citadelle”, qui se veut une analyse lucide et ambitieuse des défis contemporains auxquels nos sociétés sont confrontées. À travers ce livre, il partage une triple réflexion :

  • Le risque de myopie démocratique : une mise en garde contre la tendance à privilégier le court terme au détriment des enjeux de long terme, compromettant ainsi la résilience de nos institutions.
  • L’entropie dans les systèmes politiques : une analyse des déséquilibres croissants au sein de nos structures institutionnelles qui peinent à s’adapter aux mutations rapides du monde contemporain.
  • L’asymétrie des outils à disposition des décideurs : face à des outils technologiques puissants, la difficulté des acteurs politiques à maîtriser et utiliser ces leviers pour servir efficacement le bien commun.

Jean-Michel Blanquer a également livré un vibrant plaidoyer pour la défense des valeurs républicaines, appelant à une vigilance accrue contre les compromis qui affaiblissent notre pacte social. Pour lui, il est essentiel de renouveler l’engagement citoyen et de fortifier la solidarité autour des principes de liberté, d’égalité et de fraternité, notamment dans un contexte où ces idéaux sont souvent remis en question.

UNE CONCLUSION PORTEUSE D’AVENIR

Cette allocution a été l’occasion pour Jean-Michel Blanquer de rappeler le rôle crucial de la jeunesse dans la construction de notre avenir commun. Il a exhorté les étudiants et participants présents à devenir des acteurs éclairés et engagés, capables de penser et d’agir face aux défis complexes de notre époque.

En conclusion, il a salué l’initiative de HEIP, qui depuis 125 ans, forme des générations de penseurs, décideurs et leaders, au service de la société. Ce colloque anniversaire, rassemblant des experts, des étudiants et des personnalités de renom, s’est affirmé comme un espace de réflexion indispensable sur les grandes questions politiques et internationales.

Cette journée exceptionnelle, marquant le 125ème anniversaire de HEIP, a été une véritable réussite grâce à l’engagement, la réflexion et l’échange d’idées qui ont animé chaque moment du colloque.

Un immense merci à tous les intervenants pour leurs contributions éclairées et leurs perspectives riches, qui ont permis d’approfondir des enjeux essentiels de notre époque. Leur expertise et leur engagement ont constitué le cœur battant de cet événement.

Un grand merci aux étudiants, dont les questions pertinentes et l’énergie communicative ont insufflé une dynamique unique aux débats. Leur implication illustre parfaitement l’esprit de HEIP : former des esprits critiques, capables d’interroger et de transformer le monde.

Enfin, nos plus chaleureux remerciements aux organisateurs, dont le travail rigoureux et l’implication ont permis de donner vie à cette journée mémorable. Leur dévouement a offert à tous les participants une expérience enrichissante et inspirante.

Une journée pour l’histoire et l’avenir

Ensemble, nous avons célébré 125 ans d’histoire, d’excellence académique et de réflexion sur les grands enjeux politiques et internationaux. Ce colloque n’a pas seulement été une occasion de revenir sur le chemin parcouru, mais également de poser les bases d’un avenir où penser, débattre et agir continueront d’être au cœur de notre mission.

Merci à toutes et à tous pour votre participation et votre engagement. Rendez-vous pour les prochains défis et réflexions collectives !

Mis à jour le 21 janvier 2025